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Une astrologie poétique...
30 octobre 2019

Carl Gustav Jung...

"Enfant, je me sentais solitaire, et je le suis encore aujourd’hui, car je sais et dois mentionner des choses que les autres, à ce qu’il semble, ne connaissent pas ou ne veulent pas connaître. La solitude ne naît point de ce que l’on n’est pas entouré d’êtres, mais bien plus de ce que l’on ne peut leur communiquer les choses qui vous paraissent importantes, ou de ce que l’on trouve valables des pensées qui semblent improbables aux autres.

Ma solitude commença avec l’expérience vécue de mes rêves précoces et atteignit son apogée à l’époque où je me confrontais avec l’inconscient. Quand un homme en sait plus long que les autres, il devient solitaire. Mais la solitude n’est pas nécessairement en opposition à la communauté, car nul ne ressent plus profondément la communauté que le solitaire ; et la communauté ne fleurit que là où chacun se rappelle sa nature et ne s’identifie pas aux autres.

Il est important que nous ayons un secret, et l’intuition de quelque chose d’inconnaissable. Ce mystère emplit la vie d’une nuance d’impersonnel, d’un "numinosum". Qui n’a pas fait l’expérience de cela a manqué quelque chose d’important. L’homme doit sentir qu’il vit dans un monde qui, à un certain point de vue, est mystérieux, qu’il s’y passe des choses, dont on peut faire l’expérience – bien qu’elles demeurent inexplicables, et non seulement des choses qui se déroulent dans les limites de l’attendu.

L’inattendu et l’inhabituel font partie de ce monde. Ce n’est qu’alors que la vie est entière. Pour moi, le monde, dès le début, était infiniment grand et insaisissable."

Carl Gustav Jung ( Ma vie ) Souvenirs, rêves et pensées

Merci Gisèle Bonnot

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12 octobre 2019

M.-A. Descamps...

Le corps-pèlerinage

« Le pèlerinage au corps est le projet du yoga : il commence par la découverte de sa base qui le relie à la terre et lui donne l’équilibre, puis celle de l’axe du corps, du mont Méru de l’arbre de vie de la colonne vertébrale, puis arrive à trouver son centre, qui est celui du labyrinthe, cet ancien parcours sacré de pèlerinage.

Le sacrifice védique du feu le yogi le célèbre en son corps par les respirations rythmées en découvrant ce qu’est ce souffle qui respire pour lui. Puis va venir le processus de l’alchimie intérieure par la purification des éléments.

Comme le temple a sa crypte, le corps a ses cavernes avec la plus importante, celle du cœur, où réside le Principe de l’immensité. Dans le corps sont les canaux qui correspondent aux trois rivières sacrées. Les trois, unis, forment le serpent du Caducée, car de même que le monde repose sur le serpent cosmique Ananda, mais déployé dans sa manifestation, le corps humain tire son énergie d’un serpent, mais endormi, qui repose enroulé, d’où son nom, la Kundalini.

Faire du yoga c’est rassembler le corps épars des dieux, réveiller celui de la Déesse, faire de la géographie sacrée. Alors il est possible de dire à l’Etre cosmique : « Mon corps est devenu toi, car tu m’as pénétré tout entier. »

M.-A. Descamps, Pèlerinage à la source de vie

Merci Julie Lauro

12 octobre 2019

Charles Juliet

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La marche, à mon sens, est génératrice de pensée...
Tout mon travail est né de ce besoin de devenir celui que j'étais mais que je ne connaissais pas...
Le chemin c'est celui qu'on parcourt tout au long de sa vie... mais c'est aussi le chemin intérieur...
En fait on n'a pas à se construire, on a simplement à se découvrir...
Simplement désencombrer, désenfouir ce qui se trouve caché...
La spiritualité c'est un travail incessant sur soi-même pour détrôner l'égo et tenter de s'ouvrir de manière toujours plus large à la vie, aux autres, à soi-même...
Se rendre toujours plus humain, toujours moins enfermé en soi...
Il y a lieu d'éliminer beaucoup de choses qui ont été déversées en nous pendant l'enfance et l'adolescence...
Il s'agit de déjouer tous les mensonges, toutes impasses dans lesquelles on peut s'enfermer...
L'écriture est indissociable de ce travail que j'ai eu à faire sur moi-même...
C'est un oeil qui regarde en lui-même...
Tant que ce travail n'a pas été fait, on ne peut pas parler d'une liberté de pensée...
La marche peut être un des moments de ce travail qui se poursuit de manière continue...
J'écris beaucoup dans ma tête en marchant parce que ce rythme de la marche favorise la pensée...
Ca se fait de soi-même : je suis à l'écoute de cette voix qui parle en nous...
La plupart de mes poèmes m'ont été dictés : je les entends... et parfois ils surgissent tout écrits, comme si moi je n'avais pas eu à intervenir...
Je ne visualise rien. J'entends. Je suis attentif à ce rythme à cette poussée obscure qui demande à venir au jour...
Cette voix, elle parle en chacun de nous, elle est silencieuse, mais parfois elle parle si fort que c'est comme si je l'entendais prononcée à côté de moi...
On se trouve forcément très seul... Ce travail ne peut se faire que dans la solitude...
Et cette solitude elle fait peur, elle n'est pas facile à vivre...
Mais une connaissance vous est donnée par votre expérience de l'être qui, après, ne peut plus vous échapper...
C'est une base solide qui est là...
Quand les mystiques disent Dieu c'est un mot très commode pour essayer de désigner une expérience au plus intime de l'être...
Si Dieu est en nous, il ne faut pas supposer qu'il existe ailleurs. Tout le travail est à faire là...
Il faut revenir à soi et travailler sur soi-même...
Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre ce travail qui se poursuivait en moi et qui relevait d'une nécessité vitale...

Charles Juliet
Propos saisis au fil d'une conférence par Yves Le Truédic

Merci Jean Lavoué

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