Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une astrologie poétique...
22 novembre 2020

Farid Al-Din Attâr...

Ce matin, le mot "Simorgh" a résonné en moi.
Je suis allée voir Qui il était : Le mythe d’un oiseau ressemblant au phénix, symbole de l'âme renaissant de ses cendres, se réincarnant à partir de la matière renouvelée, se retrouve dans de nombreuses mythologies de par le monde, et spécialement dans cette légende persane, reflet des enseignements sacrés irriguant cycliquement le monde, sans exclusive de race, lieu ou culture.
Exhortés par la huppe, messagère d'amour, tous les oiseaux du monde, connus et inconnus, décidèrent de partir à la recherche de l'oiseau-roi Simorgh, symbole de Dieu dans la tradition mystique persane.
Après un voyage plein de dangers, et après avoir parcouru les sept vallées du monde, les trente survivants connurent l'ultime révélation : le Simorgh était leur propre essence, jusqu'alors enfouie au plus profond d'eux mêmes.
Les oiseaux rejoignent finalement la demeure du Simorgh et le cheminement se termine dans la paix.
La conférence des oiseaux est une oeuvre majeure de la littérature persane écrite par Farid Al-Din Attâr, poète sufi du douzième siècle.
"Quand Simorgh enlevant son voile,
révéla son visage, tel l’éclatant soleil
Elle jeta sur la terre des ombres par milliers
Et des oiseaux parurent, sans nombre, à chaque souffle
Celui qui sait de qui il est l’ombre portée
Se trouve libéré, qu’il vive ou bien qu’il meure
Si tu n’a pas les yeux pour voir Simorgh
C’est que ton cœur n’est pas poli comme un miroir
Ce miroir, c’est le cœur, regarde dans ton cœur !
Peut-être y verras-tu enfin briller sa face"
❤ à ❤
Merci à Suryâme Véronique
Publicité
Publicité
9 novembre 2020

Rabindranath Tagore...

"C'est à l'artiste de proclamer sa foi dans le Oui éternel, de dire:"Je crois en un idéal qui plane sur toute la terre, qui la pénètre toute entière... en un idéal de Paradis qui n'est pas le produit de l'imagination, mais l'ultime réalité où toutes choses résident et se meuvent.
Je crois que cette vision du paradis s'aperçoit dans la lumière du soleil, dans la verdure de la terre, dans la beauté de la figure humaine, dans l'illumination de la vie humaine, et même dans des objets en apparence insignifiants et sans attraits. Partout sur cette terre, l'esprit du Paradis veille et fait entendre sa voix.
Il atteint notre oreille intérieure sans que nous le sachions, il donne le ton à notre harpe de vie, dont la musique envoie notre aspiration au-delà du fini, non seulement en prières et en espérances, mais en temples qui sont des flammes de pierre, en peintures qui sont des rêves immortalisés, en danse qui est méditation extatique au centre immobile du mouvement."
Rabindranath Tagore.
Extrait de "Le sens de l'art".
Merci Marie Seguy
1 novembre 2020

Gilles Vigneault...

L'APRÈS SE PRÉPARE MAINTENANT

"Je ne me considère pas comme un oracle ou quelqu’un de sage.
Enfin, sage : peut-être la semaine prochaine !
Mais je suis une personne à risque, j’ai 91 ans, c’est la seule chose qui me donne le droit de parler…
Ce que je fais aujourd’hui ? Eh bien, le Bouddha a dit : “Fais ce que tu fais d’habitude, en ayant beaucoup d’empathie.” Bouddha, j'en ai une statue dans mon jardin. Des fois, je vais la voir... Et je lui pose des questions. C’est drôle, elle me répond ! Elle me dit : “Pense à l’autre.” Elle me dit : “Tu es dans l’impermanence.” Je pense que c’est ce que la pandémie nous a laissé de plus précieux : nous ne serons plus les mêmes, comme nous n’avons plus été les mêmes après la bombe atomique. Aujourd’hui, il faut des réflexions qui ne soient pas toujours conduites par les taux d’intérêt et l'argent. Des fois, je me dis : “Est-ce que nous méritons la Terre ?”
Si je m’ennuie ? Je ne m’ennuie jamais ! L’expression “je m’ennuie” a une curieuse signification pour moi, c’est pronominal, ça rebondit sur le pronom : je suis celui qui ennuie moi ! Quand tu fais face à ça, tu te dis : “Je vais attendre que les autres m’ennuient, et là je vais me plaindre !” Je ne m’ennuie jamais. Je rêve beaucoup. Il m’arrive de parler. Mais il m’arrive beaucoup, beaucoup plus de me taire ! C’est simplement un exercice de préparation pour plus tard, c’est du rodage…
Ça ne sert à rien de se confiner à écouter la peur… La peur ! On la connaît, la peur. Elle arrive, laide comme un pou, on lui dit qu’elle est laide, elle retourne se maquiller et revient belle comme une déesse des variétés : faut jamais se laisser abuser par la peur !
C’est bien de prier ! Mais on ne peut pas se confier qu’aux prières. Quand on se confie aux prières, on donne le job à quelqu’un d’autre. Mais quand on se confie à soi-même, là on est à l’ouvrage !
On apprend qui nous sommes dans cette pandémie, on apprend que nous sommes tous devenus responsables de nous, et du voisin. C’est extraordinaire. Ça ne nous est jamais arrivé avant. C’est un moment de réflexion, de réalisation de ce qu’est la planète, de ce qu’on est… C’est la première fois dans l’histoire de la Terre habitée qu’on a une photographie instantanée de nous-mêmes. Et chacun de nous peut faire un selfie : c’est un immense miroir qui nous dit qui nous sommes et ce que nous faisons sur cette Terre. Qui nous dit d’où nous venons. Qui nous demande : “Êtes-vous digne de cette planète ?” Et on ne sait pas trop quoi répondre. C’est la première fois qu’on a une photographie qui nous renvoie notre image : est-ce qu’on continue comme ça ? Oui, il faut penser à l’autre, l’autre juste à côté… L’autre qu’on a un peu oublié…
Réfléchir, c’est fléchir le genou de nouveau, s’apercevoir qu’on s’est trompé. Réfléchir, c’est s’arrêter… Il y aura un après, il en est sûr. Mais l’après se prépare maintenant.
Alors le Bouddha m’a dit ce matin : “Que fais-tu aujourd’hui ?” J’ai répondu : “Du sirop !” Il m’a dit : “Continue et donnes-en à tout le monde…”"
Gilles Vigneault, poète-acériculteur québécois
Visiteurs
Depuis la création 223 429
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Une astrologie poétique...
Publicité