Pleine lune de novembre
« Le passe-partout »
Eros et le vieux centaure...musée du louvre
La pleine lune dans le signe des Gémeaux, enfantine et insouciante, s’oppose à la gravité de la triple conjonction dans le signe du Sagittaire : Soleil, Mercure et Saturne.
Voilà bien un temps de confrontation, de perte de légèreté et de recentrage sur l’essentiel.
Mercure-Hermès, à l’honneur durant cette lunaison, est la clef qui ouvre toutes les portes. Il a su, sait et saura, avec son inventivité permanente et son imagination puissante, rencontrer les problèmes, les analyser et en tirer profit.
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Le signe des Gémeaux propose l’imagerie du Centaure, cet animal hybride, mi-homme mi-cheval. C’est l’attachement aux émotions instinctives, pas encore humanisées. La personnalité se gonfle d’importance, elle se croit investie de la toute puissance divine. Dans le même temps, la dimension humaine disparaît et la sensibilité féminine est en sommeil.
Le signe du Sagittaire, par l’intermédiaire de Dionysos et d’Asclépios, illustre la maturité spirituelle. La naissance de ces deux figures de la mythologie grecque témoigne de la mort-renaissance du héros. Ainsi les dépendances affectives et sécuritaires à la famille, à la société, à la mémoire, au connu, disparaissent.
La relation humaine individualisée peut alors fleurir.
Dionysos, le « deux fois né », persécuté par Héra, la compagne de Zeus, est ressuscité par Gaia, sa grand-mère. Il émane de la Nature éternelle et tutoie le divin. Il théâtralise l’ivresse de la communion intime avec le Soi. Sa seule présence est guérisseuse.
Asclépios, « l’inépuisable bonté », guérit avec quelques gouttes de sang de Méduse, il transforme "le venin en remède" et ressuscite les morts des enfers. Il sera foudroyé-illuminé par Zeus et prendra sa place dans le ciel étoilé : la constellation du Serpentaire.
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